John Main o.s.b., extrait de « The Oceans of Love » (Les océans de l’amour, décembre 1982), The Present Christ, New York, Crossroad, 1991, p. 111-112, 116-117.
Notre vie est une unité parce qu’elle a son centre dans le mystère de Dieu. Mais pour connaître cette unité, notre vision doit dépasser l’ego et élargir la perception qui est habituellement la nôtre lorsque nous poursuivons avant tout notre intérêt personnel. Ce n’est que lorsque nous avons commencé à nous détourner de l’intérêt et de la conscience égocentriques que cette perspective plus vaste commence à s’ouvrir.
Pour dire la même chose autrement, nous arrivons alors à pénétrer au-delà des apparences et à voir la signification profonde des choses… non par rapport à nous-mêmes, mais… par rapport au tout auquel nous appartenons. Telle est la voie de la connaissance de soi, et c’est la raison pour laquelle la connaissance de soi véritable est identique à l’humilité véritable. La méditation nous ouvre l’accès à cette précieuse forme de connaissance, [et] cette connaissance devient sagesse… lorsque nous ne connaissons plus par analyse et définition mais par participation à la vie et à l’esprit du Christ. […]
Par l’immobilité de l’esprit, nous nous mouvons dans l’océan de Dieu. Si nous avons le courage de quitter la rive, nous ne pouvons pas ne pas trouver cette direction et cette énergie. Plus nous nous éloignons, plus le courant devient fort, et plus notre foi s’approfondit. Pendant un temps, la profondeur de la foi est mise à l’épreuve par le paradoxe d’un horizon de destination qui recule sans cesse. Où nous mène cette foi plus profonde ? Quand arriverons-nous ? Puis, peu à peu, nous percevons la signification de ce courant qui nous guide et nous voyons que l’océan est infini.
Après la méditation
Seng Ts’an, « Believing in Mind », [Croire en l’esprit], Timeless Wisdom: Passages for meditation from the world’s saints and sages, ed. Eknath Easwaran, Tomales, CA, Nilgiri Press, 2008, pp. 161-63.
Ne vous laissez pas prendre par le désir extérieur
Ni vous faire attraper.
Une fois que vous enracinez profondément le désir de paix
La confusion s’en va d’elle-même.
Sans méditation
La conscience et le sentiment sont difficiles à saisir.
Dans le royaume de Cela
Il n’y a ni soi ni autre.
Dans l’un, il y a tout.
Dans le tout, il y en a un.
Si vous savez cela,
Vous ne vous soucierez jamais d’être incomplet.