John Main o.s.b., extrait de The Way of Unknowing, « Religious Love », Crossroad, New York, 1990, p. 115-116.
En ouvrant notre cœur à l’amour au niveau le plus profond et le plus silencieux de notre être, nous ne sommes pas en train de refouler le savoir humain ou de rejeter les valeurs et les relations humaines. Au contraire, celles-ci sont toutes illuminées, c’est-à-dire que nous les voyons sous un jour nouveau, une lumière transcendante. Nous voyons en eux une lumière nouvelle. Ce qu’il y a d’extraordinaire dans le message chrétien, c’est que cette lumière n’est autre que la lumière du Christ, la lumière qu’est le Christ. L’appel qui nous est adressé à entrer dans cette lumière est un appel à connaître, par expérience personnelle,… que la lumière du Christ brille dans nos cœurs et que la première tâche qui nous incombe dans la vie est de nous ouvrir à elle, de nous y baigner, de devenir grâce à elle un être complet et ainsi de voir par elle. [. . . .] La méditation est notre chemin vers cette lumière.
Après la méditation
Francine Carrillo, L’Imprononçable. Ce Nom scellé au revers de notre nom, Editions Labor et Fides, 2014, pp. 104-105
Commencer
par asseoir
sa journée
sur un linge
de silence.
Descendre
au profond
de soi,
en-dessous
des maux,
en-dessous
des mots,
dans ce lieu
sans lieu
où s’annonce
la rencontre.
Ne rien vouloir
sinon
être là,
dans l’ouverture
à ce qui vient.
Se laisser
faire
et défaire
par la pulsation
de l’éphémère
jusqu’à cet
agenouillement
du dedans
qui signe
la vraie
prière.