Extrait de John Main osb, “La voie du silence” in En quête de sens et de profondeur, Méditation chrétienne du Québec, Medio Media, 2013.
Pour avancer sur le chemin spirituel, nous devons apprendre à être silencieux… Le problème de l’affaiblissement de la religion, à notre époque, vient en partie de ce qu’elle utilise des mots pour ses prières et ses rituels, et que ces mots doivent être chargés de sens. Et ils ne peuvent être chargés de suffisamment de sens pour émouvoir nos coeurs, pour nous faire prendre de nouvelles directions, que s’ils jaillissent de l’esprit. Or, l’esprit a besoin du silence. Nous avons tous besoin d’utiliser des mots, mais pour les utiliser avec puissance, nous devons être silencieux. La méditation est la voie vers le silence, la voie du silence. […]
Ce que nous devons tous apprendre n’est pas tant à créer le silence. Le silence est déjà là, à l’intérieur de nous. Ce que nous avons à faire, c’est d’y entrer, de devenir silence. Le but de la méditation et le défi de la méditation, c’est de devenir suffisamment silencieux pour que ce silence intérieur puisse émerger. Et réaliser ce silence, c’est le langage de l’esprit.
Après la méditation
Benignus O’Rourke o.s.a., « Streams of Living Water » in Finding Your Hidden Treasure, Darton, Longman and Todd, Londres, 2010, p. 100.
Le silence purifie, grâce au silence, on se vide. En prenant refuge dans le silence et en laissant notre mental et notre coeur devenir silencieux, les eaux stagnantes seront libérées et le flot de l’eau vive s’écoulera de nouveau dans les profondeurs de notre être.