John Main o.s.b., extrait de “L’espace pour être,” Moment of Christ, New York, Continuum, 1998, pp. 92-93.
Pour se connaître, se comprendre et pour … se mettre soi-même et ses problèmes en perspective, on doit simplement entrer en contact avec son esprit. Il s’agit de se comprendre en tant qu’être spirituel, car c’est de là que vient toute compréhension de soi, et c’est seulement le contact avec l’Esprit Saint universel qui peut nous donner la profondeur et la largeur pour comprendre. … La voie vers cela n’est pas difficile. Elle est très simple. Mais elle demande de s’y engager sérieusement. …
La voie de la méditation est très simple. Tout ce que chacun de nous a à faire est d’être aussi immobile que possible dans son corps et dans son esprit. … Apprendre à méditer, c’est apprendre à s’affranchir de ses pensées, ses idées et son imagination et à se reposer dans les profondeurs de son être. Rappelez-vous toujours cela. Ne pensez pas, n’utilisez aucun autre mot que votre mot, n’imaginez rien. Laissez seulement résonner le mot, dites-le dans les profondeurs de votre esprit et écoutez-le. Concentrez-vous sur lui avec toute votre attention.
Pourquoi est-ce si puissant ? Simplement parce que cela nous donne l’espace dont notre esprit a besoin pour respirer. Cela nous donne à chacun l’espace pour être soi-même. Lorsque vous méditez, vous n’avez pas besoin de vous excuser, vous n’avez pas besoin de vous justifier. Tout ce que vous avez à faire est d’être vous-même, d’accepter le don de votre être. … Et dans cette acceptation, vous commencez à vivre votre vie en harmonie, l’harmonie en vous, parce que tout dans votre vie entrera en harmonie avec toute la création, parce que vous aurez trouvé votre place. Et ce qui est surprenant, c’est que votre place n’est rien moins que d’être enraciné et fondé en Dieu.
Après la méditation
Rumi, « Cheikh Sarrazi revient du désert, » The Soul of Rumi : A New Collection of Ecstatic Poems, New York, HarperCollins, 2001, p. 247-248. D’après la traduction anglaise de Coleman Barks.
Il y a des aliments comme
le pain qui nourrissent une partie
de notre vie, et des aliments comme la lumière pour une autre partie.
De nombreuses règles tendent à modérer
l’usage des premiers, mais il n’y a qu’une seule règle avec les seconds : ne sois
jamais satisfait. Mange et bois
la substance de l’âme, comme la mèche absorbe l’huile dans laquelle elle trempe.
Donne de la lumière à l’assemblée.