Laurence Freeman OSB, “Love is One”, in Aspects of Love, Londres, Medio Media, 1997, pp. 85-6.
À la lumière de l’expérience de la méditation, nous pouvons voir la place de l’amour dans notre vie : le grand pouvoir qu’a l’amour de nous équilibrer, nous créer, nous accompagner tout au long de notre vie, nous guérir et nous enseigner. Nous voyons que l’amour est avec nous, qu’il nous accompagne sur le chemin. Ce n’est pas un amour qu’il faut gagner ou mériter, mais un amour qui est constamment avec nous. Nos yeux s’ouvrent pour voir combien ce pouvoir de l’amour est présent au milieu de tous nos déséquilibres, de toutes nos maladresses personnelles et toutes nos distractions. […] Et en nous apprenant à nous aimer nous-même, à nous aimer les uns les autres et à aimer Dieu, la méditation nous apprend aussi que toutes les relations sont en réalité des aspects d’une seule relation.
Après la méditation
Pema Chödrön (enseignante bouddhiste américaine), extrait de : Conseils d’une amie pour des temps difficiles : quand tout s’effondre, collection Pocket, n°11622, Spiritualité, Poche, 2003.
Apprendre à être bienveillant envers soi-même
Il est important d’apprendre à être bienveillant envers nous-même et à nous respecter. Pourquoi ?
C’est qu’au fond, lorsque nous examinons notre propre cœur et commençons à découvrir nos côtés confus ou lumineux, aigres ou doux, ce n’est pas seulement nous-même que nous découvrons. Nous découvrons l’univers….
Lorsque nous considérons les émotions et les pensées avec humour et ouverture, c’est ainsi que nous percevons l’univers. Nous ne parlons pas seulement de notre libération personnelle ; cela englobe la façon d’aider la collectivité où nous vivons, notre famille, notre pays et le continent tout entier, sans parler du monde, de la galaxie, en fait aussi loin que nous voulons aller.
Il y a une transition intéressante, qui se produit de façon naturelle et spontanée. Nous commençons à constater que, dans la mesure où il y a en nous du courage (la disposition à regarder, à nous pencher sur notre cœur de façon directe) et que nous éprouvons de la bienveillance envers nous-même, nous pouvons avoir foi en notre pouvoir de nous oublier vraiment nous-même et de nous ouvrir au monde….
C’est dans la mesure où nous nous observons nous-même avec clarté et compassion que nous nous sentons assez confiant et intrépide pour regarder quelqu’un d’autre dans les yeux. C’est alors que cette expérience d’ouverture au monde nous permet, à nous aussi bien qu’à autrui, d’en bénéficier simultanément.