Laurence Freeman OSB, “Unity”, in First Sight : The Experience of Faith, Londres, Continuum, 2011, pp. 129-30.
Une civilisation repose sur la foi et non sur la technologie. La foi conduit à la croyance en la bonté des hommes et en l’égalité entre eux, à la confiance en notre prochain, au sens du bien commun plutôt qu’au seul intérêt égoïste ; elle conduit à la passion pour la justice et au courage dans la compassion envers les personnes vulnérables. Elle rend capable de pardon et de patience en cas de trahison et de conflit.
Une civilisation repose également sur une foi maintenue en l’avenir, sur la conviction qu’il y a un but à tout cela, que nous n’avons pas atteint la perfection mais que nous n’allons pas renoncer. […] Une société civilisée repose sur la croyance, née de la foi, que nous avons quelque chose de valeur à laisser à la génération suivante pour qu’elle fasse mieux que ce que nous avons pu faire.
La méditation commence et se termine dans la foi. Comme tous les actes sacrés inspirés par l’amour et la compassion, elle exprime l’unité de tous dans l’esprit.
Après la méditation
Rob Jacques, “Inukshuk”, Healing the Divide: Poems of Kindness and Connection, [Guérir la séparation: Poèmes sur la bonté et la relation], édité par James Crews, Brattleboro, VT, Green Writers Press, 2019, p. 48.
INUKSHUK
Note : Sur les sentiers gelés du Grand Nord, les Inuits ont placé cinq pierres qui ont une vague forme humaine, gage d’endurance et d’encouragement chaleureux de la part de ceux qui sont déjà partis, pour ceux qui allaient venir après eux.
Nous étions ici. Nous avons vu la peine.
Dans nos cœurs, le vide et le froid ont durement pesé,
comme ils le font maintenant en vous,
et nous avons poursuivi comme vous le ferez.
Nous avons fait tout ce qui était possible
et n’en attendons pas moins de vous.
Nous avons veillé sur les réalisations
et sur le rude parcours à travers tout cela.
Voyez comment nous avons créé,
dans la grise désolation,
cette chose en cinq morceaux et l’avons laissée là,
cette création en pierre pour vous apporter la certitude,
dans cette morne dévastation gelée,
que vous et nous sommes les gardiens d’une flamme
qui fait fondre le chaos. Vous et nous le proclamons.