Laurence Freeman, OSB, extrait de “Frequent Flyer”, The Tablet, 10 août 2004.
Comme le note audacieusement Aelred de Rievaulx, Dieu n’est pas seulement amour. Dieu est amitié, avec soi-même, avec les autres et avec l’environnement. Ceux qui ne sont pas dans l’amitié ne peuvent rien connaître de Dieu, même et surtout s’ils sont habités par cette certitude impitoyable – celle des fondamentalistes – d’avoir à défendre Dieu contre ses ennemis. Aspirer à un tel sentiment de lien et de confiance mutuelle, à une religion qui nourrit la communauté et non la division, fait partie de la quête spirituelle de notre temps. Et c’est peut-être ce sentiment inclusif, catholique, de se sentir chez soi dans la différence, qui constitue le sens de la présence réelle. Si vous vous sentez vraiment vous-même en étant en Dieu, vous vous sentirez chez vous, dans la paix et la compassion, partout.
Après la méditation
D.H. Lawrence, “Pax”, domaine public
PAX
Tout ce qui compte, c’est de ne faire qu’un avec le Dieu vivant
Être une créature dans la maison du Dieu de la vie.
Comme un chat endormi sur une chaise,
en paix, dans la paix
ne faisant qu’un avec le maître de maison,
avec la maîtresse
chez lui,
chez lui dans la maison des vivants,
dormant contre l’âtre, et bâillant devant le feu.
Dormir contre l’âtre du monde vivant,
bâiller chez soi devant le feu de la vie ;
sentir un grand réconfort dans la présence du Dieu vivant ;
un calme profond dans le cœur ;
une présence
comme celle d’un maître assis à son bureau
dans son être personnel le plus grand,
dans la maison de la vie.