Lectures hebdomadaires – Qu’y a-t-il de mal à la vérité ?

John Main OSB, extrait de « Deuxième Conférence », La méditation chrétienne, Conférences de Gethsémani, Méditation chrétienne du Québec, 1997, p. 36-37.

La méditation et la pauvreté qu’elle requiert ne sont en rien des formes de rejet de soi. Nous ne fuyons pas ce que nous sommes et nous n’avons pas de haine envers nous-mêmes. Mais pour atteindre ce moi profond – et c’est à cette invitation que nous répondons quand nous méditons –il faut vivre l’expérience radicale de la pauvreté personnelle dans un abandon ferme et résolu.

Selon la pensée Zen, ce que nous abandonnons, ce à quoi nous mourons, ce n’est pas le moi ou le mental, mais plutôt cette image du moi que nous avons identifiée, à tort, à ce que nous sommes vraiment. Ce n’est pas une affirmation que l’on doit « explorer par la curiosité de l’intelligence », ainsi que le dit l’auteur du Nuage d’Inconnaissance. Mais elle indique bien que ce à quoi nous renonçons dans la prière, c’est essentiellement à la non-réalité.

Et la souffrance du dépouillement sera proportionnelle à l’importance que nous aurons accordée à la non-réalité, proportionnelle à la mesure dans laquelle nous aurons cru à la réalité de nos illusions.

 

Après la méditation

 

 

Franz Wright, “Ohio Sunflowerfield” dans God’s Silence, New York, Knoph, 2008, p. 132.

Secrètement, chacun croit un instant que la mort est une catastrophe imprévue qui ne se produit qu’ailleurs. Pour tous les autres, et l’instant d’après, elle est un malheur personnel auquel on est seul condamné…

Qu’y a-t-il de mal à la vérité, si profondément consolante et parfaite ?

Rechercher
Ca n'a pas marché. Ré-essayez.
Merci pour votre souscription.

Inscription lettre hebdomadaire

Inscrivez vous à notre lettre hebdomadaire pour recevoir, chaque dimanche, la lecture hebdomadaire, un enseignement et les dernières actualités.