John Main OSB, extrait de “Kissing the Joy as it Flies”, The Heart of Creation, (New York : Continuum, 1998), pp. 74-75.
Le détachement n’est pas une dissociation de soi ni une fuite de ses problèmes ou de ses responsabilités. Ce n’est pas un refus d’amitié, d’affection ou même de passion. Le détachement est, par essence, le détachement de la préoccupation de soi, de cet état d’esprit souvent inconscient qui me place au centre de toute la création. […] Le détachement rend l’amour possible parce que l’amour n’est possible que si l’on est détaché de la préoccupation de soi, si l’on est sorti de l’isolement, si l’on est libéré de la complaisance, […] de l’utilisation des personnes à ses propres fins.
Mais surtout, et c’est la leçon importante que nous devons apprendre dans la méditation, le détachement est une libération de l’anxiété que nous avons au sujet de notre propre survie personnelle. La vie nous enseigne à tous qu’aimer, c’est essentiellement se perdre dans la réalité plus vaste de l’autre, des autres et de Dieu. Le détachement de l’égocentrisme nous libère pour pouvoir aimer sans être dominés par la quête animale de la survie. […]
Dans la méditation, […] on apprend à faire confiance, on apprend à être. En effet, la joie de la méditation est une célébration de l’être, une célébration de la joie pure de recevoir sa vie comme un cadeau, et de faire ce que Blake appelait embrasser “la joie qui s’envole”. La prière n’est pas une possession, ni un contrôle, mais une pure célébration de l’être.
Après la méditation
Daniel Ladinsky, “A Fancy Event”, dans Love Poems from God, Tukaram tr. (New York : Penguin, 2002), p. 359.
UN ÉVÉNEMENT CHIC
J’ai été invité à une soirée chic et quand je suis arrivé, l’un des invités m’a dit : “Tukaram, ta chemise est à l’envers, ton pantalon aussi, on dirait que tes cheveux ne savent pas ce que c’est qu’un peigne, et tes chaussures ne sont pas assorties”. J’ai répondu : “Merci, j’ai remarqué tout cela avant de partir, mais pourquoi essayer de tromper qui que ce soit ?”.