John Main OSB, extrait de «Meaning, Significance, and Purpose”, dans The Hunger for Depth and Meaning, ed Peter Ng (Singapour : Medio Media, 2007), p. 149.
C’est comme si nous filions dans la vie, et que dans notre cœur se trouve la flamme d’une bougie. Parce que nous nous déplaçons à grande vitesse, cette flamme essentielle intérieure est toujours sur le point de s’éteindre. Mais lorsque nous nous asseyons pour méditer, lorsque nous devenons immobiles, lorsque nous ne pensons pas à notre succès ou à notre importance personnelle, à notre volonté propre ou à nos désirs, lorsque nous sommes seulement immobiles et simples en présence de Celui qui est, alors la flamme commence à brûler avec éclat. Nous commençons à nous comprendre et à comprendre les autres en termes de lumière, de chaleur et d’amour. […] La récitation du mantra nous conduit à l’immobilité, et la flamme de l’être peut brûler avec éclat … Nous découvrons alors que la valeur que possède chacun d’entre nous découle de ce que nous sommes en nous-même. Nous découvrons notre enracinement en Dieu.
Une autre façon de signifier que notre vision s’élargit est de dire que nous en venons à voir au-delà des simples apparences, dans la profondeur et la signification des choses … non seulement … par rapport à nous-même, mais … à l’ensemble dont nous faisons partie. C’est la voie de la véritable connaissance de soi et c’est pourquoi elle est identique à la véritable humilité. La méditation nous ouvre à cette précieuse forme de connaissance, [et] cette connaissance devient sagesse […] lorsque nous connaissons non plus par analyse et définition mais par participation à la vie et à l’esprit du Christ. [. . .]
Par l’immobilité dans l’esprit, nous avançons dans l’océan de Dieu. Si nous avons le courage de nous éloigner du rivage, nous ne pouvons manquer de trouver la direction et l’énergie nécessaire. Plus nous avançons, plus le courant devient fort et plus notre foi s’approfondit. Pendant un temps, la profondeur de notre foi est mise à l’épreuve par le paradoxe que l’horizon de notre destination recule toujours. Où allons-nous avec cette foi plus profonde ? Puis, progressivement, nous reconnaissons la signification du courant qui nous guide, et nous voyons que l’océan est infini.
Après la méditation
Lal Ded (14e siècle), dans Women in Praise and the Sacred: 43 Centuries of Spiritual Poetry by Women, ed Jane Hirshfield (New York: HarperCollins, 1994), 120.
J’étais passionnée,
pleine de désir,
J’ai cherché
très loin et partout.
Mais le jour où
Celui qui est la Vérité
m’a trouvée,
j’étais chez moi.